La musique peut- elle aider à la paix dans le conflit israélo-palestinien ?
C'est la question posée par le film " D'une seule voix" projeté en avant première au cinéma Le beaulieu lors du cycle Israël Palestine.
Voici quelques disques qui apportent des élements de réponse.
La musique arabe des palestiniens appartient au même monde culturel que la musique séfarade des juifs orientaux.
quelques exemples :
Tissage des langues, Métissage des cultures
«...Simon Elbaz chante en arabe, hébreu, latin dans l'esprit du Matrouz, un patrimoine millénaire qui s'enrichit de la variété des cultures. Une invitation à la connaissance de l'autre et au respect mutuels. Faire rencontrer les langues pour faire se rencontrer les hommes.»
Nouvelle cité
L’ensemble Musical de Palestine a été créé en septembre 2004, à Gaza. Il a pour vocation d’assurer la pérennité de la tradition musicale palestinienne et de la valoriser. Placé sous la direction musicale de Mohammedatef Okasha, il se consacre tout particulièrement à l’interprétation d’œuvres anciennes ou contemporaines, ayant un lien direct avec la culture musicale traditionnelle gaziote. Il se produit à de nombreuses occasions à Gaza où il est très apprécié pour l’authenticité et la qualité de ses interprétations. La tournée « D’une seule voix » a été pour ces artistes la première occasion de se produire hors de Palestine.
Emile Zrihan est un célèbre contre-ténor juif séfarade. Marocain, immigré en Israël, il est souvent associé à l' Orchestre andalou d'Israël. Les musiques arabes et juives représentent des siècles de traditions musicales et poétiques, elles ont été puisées dans Al Andalus de laquelle émanait une inspiration créatrice qui s'est répandue dans tout le bassin méditerranéen. Il aborde avec aisance les genres divers des répertoires sacrés et profanes, souvent mêlésn qu'ils soient arabes, arabo-andalou ou judéo-arabe, depuis les mawwâl, poésie populaire à thématique essentiellement amoureuse, jusqu'au piyyoutim, et habakashots (louanges à Dieu), chantant naturellement dans les deux langues (arabe et hébreu).
De nos jours dans les bacs des disquaires de Palestine on trouve de nombreux enregistrements composés autour de l’actualité qui rythme la vie des Palestiniens depuis 50 ans.
Moneim Adwan a choisi de sortir de cette vision politique de la musique pour proposer une autre musique, un horizon plus élevé, dans un style oriental moderne.
« Il était une fois en Palestine » a été composé comme une série de petites chroniques musicales où l'artiste prend la place d'un conteur qui fait apparaître les souvenirs du passé, du présent et de l’avenir. Dans cette suite de petites fictions, les clichés réducteurs qui accompagnent la vision des « Palestiniens » sont mis en défaut car on y rencontre des gens comme les autres qui aiment l'amour, la paix et qui ne désirent que « retrouver le calme bonheur de l'odeur du pain fait à la maison ».
Moneim Adwan a proposé à des poètes de lui écrire des textes aussi riches et divers les uns que les autres, qu’il a arrangés et orchestrés avec des musiciens palestiniens, arabes israéliens et égyptiens. Les improvisations du ney et du oud soulignent que dans ce territoire à l’avenir et au présent incertain, la plus belle des musiques est celle que l’on crée dans l’instant pour vivre dans l’esprit de la musique…
